05/10/2013

Nouvelle de Chloé D.

L'avis de Pseudo-Mew : "Je confirme, ça fait TRÈS MAL ! Si je retrouve la personne qui m'a fait ça, je lui fais manger un parpaing."



Pseudo-Mew était douillettement recroquevillée sur elle-même, appréciant le calme ambiant de la pièce où elle se trouvait. Elle était rarement aussi détendue, sereine, elle somnolait, laissait son esprit divaguer, elle souriait inconsciemment, plongeant dans un océan de béatitude. Parmi les rares fois où elle était dans un tel état de bien-être, celle-ci était sans doute la meilleure qu'elle n'ai fait.

Au moment où elle commençait à s'endormir, une douleur intense comme elle n'en avait jamais ressentit la transperça. Elle ne pouvait plus bouger, de puissants courants électriques la parcourue des pattes jusqu'au bout de ses oreilles pelucheuses. Elle serrait les dents de souffrance et des larmes coulèrent involontairement de ses grands yeux. Elle était si bien il y a quelques minutes, pourquoi maintenant elle souffrait autant ? Ce que subissait cette pauvre boule de poils la vidait lentement de son énergie, elle était prise comme dans un étau. Elle tremblait, suait, émettait des gémissements de temps en temps.

Chaque seconde paraissait durer des heures et pendant ce temps, Pseudo-Mew réfléchissait au malheur qui pouvait bien lui arriver. Elle ne pouvait pas bouger, et ne voyait rien. La pièce était dans le noir presque complet, seul un faible halo lumineux venant d'on ne sait où brisait l'obscurité. La seule chose qu'elle apercevait un minimum était le sol, sur lequel elle était.

Cela faisait déjà une heure ou deux qu'elle agonisait sur le sol, et elle n'avait toujours pas trouvé ce qui lui arrivait. En même temps, la pauvre avait du mal à réfléchir et à se concentrer avec cette douleur qui la tenaillait fermement. Tout ces signes, les courants électriques, l’immobilité, elle était presque sûre de les avoir déjà senti quelque part. Malheureusement, Alzheimer la guettant, elle n'arrivait pas à se souvenir d'où.

Elle entendit une très légère musique, une musique abyssale. Le néant l'attirait le plus lentement du monde, faisant durer les instants de souffrance de la pauvre bestiole poilue. Ses poils commençaient à friser, comme des cheveux avec de l'humidité. La source de sa douleur venait de l'arrière, ça elle le savait. Seulement, c'était la seule chose dont elle était sûre.

D'un coup, ce fut comme un déchirement en elle, elle se prit un dernier horrible coup de jus, puis tout s'arrêta, toute la douleur qu'elle ressentait se dissipa. Elle sourit et un coulis de bave sortit de sa bouche, tellement elle était soulagée. Une main amicale vint se poser sur son épaule et tapota légèrement. Une voix masculine glissa une phrase à l'oreille pelucheuse de Pseudo-Mew :

« - C'est bon, mon Iphone a assez de batterie pour tenir la journée. »

Des pas réguliers s'éloignèrent d'elle, le halo lumineux disparut, et le noir complet revint. Pseudo-Mew se retourna sur le dos et s'étala de tout son long pour se reposer. Elle l'engueulera *l'électrocutera* plus tard, quand elle sera moins fatiguée.